Rapport Chauvin

Le rapport Chauvin pose-t-il l’avenir des soins palliatifs ?
G
lossaire
Dernière mise à jour : 11/22/2025
- « Garantir d’ici dix ans une prise en charge appropriée pour toute personne en fin de vie et son entourage ».
Le « rapport Chauvin » est le rapport que le professeur de santé publique et cancérologue Franck Chauvin a remis à Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé en décembre 2023.
Il propose de développer les soins palliatifs (renommés soins d’accompagnement) avec un programme étalé sur 10 ans (alors que la loi visant à garantir l’accès aux soins palliatifs remonte à 1999), il est notamment justifié par la crise que traverse le système de santé.
- Il faudrait encore attendre 10 ans (après 2025) pour espérer une amélioration des sons palliatifs (annoncée depuis 1999)
- mais ... la mort provoquée, elle, serait d'application immédiate en 2026 ?
Accompagnement :
Pourquoi renommer les soins palliatifs soins d’ « accompagnement » ? Il ne s’agit pas de synonymes. Parmi les soins d’accompagnement on trouve les soins palliatifs, mais pas que… SI l’on envisage d’y ajouter les soutiens aux aidants, le deuil… ce sera également une porte d’accueil après demain pour y inclure l’accompagnement vers la mort provoquée.
Maisons d’accompagnement :
- Pourquoi « créer » des maisons alors qu’on n’a pas de moyens ni de personnels pour les structures (utiles et performantes) déjà existantes ?)
- Ajout d’une structure entre l’HAD et le domicile alors que la Cour des comptes préconise le domicile et qu’il y a une crise du système de santé
« Installer 100 maisons d'ici dix ans sur l'ensemble du territoire ». Composées d'une dizaine de lits d'hébergement, elles seraient destinées aux malades dont l'état de santé est stable, qui ne peuvent plus rester à l'Ehpad mais qui n'ont pas la nécessité d'être hospitalisés (cf. le modèle suisse).
« Ces maisons pourraient également héberger des malades en fin de vie qui ne peuvent pas rester chez eux ». Il y aura peu de médical dans ces maisons.
Bénévolat « rémunéré » :
Est envisagée la création d'un congé de 120 heures par an pour faire du bénévolat ou encore que le bénévolat permettre de gagner des trimestres de retraite.
Former des médecins :
"La mère des batailles, c'est de former des professionnels », a souligné la ministre Agnès Firmin Le Bodo au Figaro, et selon elle, "ce volet pourra arriver rapidement". À l'inverse, d'autres aspects "seront plus longs à mettre en œuvre", comme la création de cette spécialité universitaire.
De fait, en février 2024 la seule unité de soins palliatifs des Yvelines en établissement public, à Houdan, a dû fermer faute de médecin de soins palliatifs.
Financement : Le grand silence…
Le député et médecin P. Juvin posait alors en avril 2024 la question suivante à la ministre de la santé :
- aujourd’hui, 1 français sur 2 qui a besoin de soins palliatifs y a accès,
- il faudrait donc doubler l’offre de soins palliatifs.
Le plan annonce 1 milliard en 10 ans, ce chiffre a priori important ne représente en réalité que 6 % du budget actuel des soins palliatifs, inflation comprise.
Question : « Madame la ministre comment comptez-vous doubler l’offre avec 6 % en plus ?... »
