Comité consultatif national d’éthique
(CCNE)

Les avis du CCNE sur la fin de vie s’imposent-ils au législateur ?
G
lossaire
Dernière mise à jour : 11/8/2025
En aucune façon les avis du CCNE sur la fin de vie ne s’imposent au législateur.
Le CCNE est une instance qui rend des « avis », soit qu’on l’ait sollicité sur une question, soit qu’il se saisisse lui-même (comme en 2022). Ses avis peuvent changer, évoluer au fil du temps, selon la Société ou selon la composition du comité. Ainsi a-t-il pu avoir des approches différentes dans le temps sur la question de la fin de vie.
Après avoir envisagé une réflexion possible sur une « exception d’euthanasie » en 2000 (avis n° 63), il affirme qu’une « évolution » n’est pas souhaitable en 2013 (avis n° 121). Moins de dix ans plus tard, mais autrement composé, il ouvre la porte au débat euthanasique en s’auto-saisissant et, « changeant d’avis », considère alors qu’un débat national est nécessaire (2022, avis n° 139).
- Avis 63 (2000)
Réfléchir à une exception d’euthanasie a été fortement discuté dès ce « premier » avis, l’ensemble des spécialistes de la fin de vie étant conscients de ce qu’il n’existe pas, en approche réaliste, « d’exception ».
- Avis 121 (2013)
Distinguer « laisser mourir» et « faire mourir »
Interdiction faite aux médecins de « provoquer délibérément la mort »
Danger pour une Société que des médecins participent à « donner la mort »
Une évolution n’est pas souhaitable.
- Avis 139 (2022) (sous la réserve de 8 membres du CCNE)
Exigences éthiques incontournables en cas de dépénalisation de l’aide active à mourir discutable. (ce vocabulaire ne fit l’objet d’aucune justification).
Soins palliatifs : renforcer les mesures de santé publique
Référence aux art. 2 CEDH (droit à la vie) et 8 (vie privée et familiale) (il n’est pas d’usage que le CCNE aborde les questions juridiques, s’agit-il d’une tentative de conciliation?)
Un débat national est nécessaire
Le CCNE propose des « Repères éthiques en cas de dépénalisation de l’aide active à mourir » :
accès légal à une assistance au suicide
- personnes majeures
- atteintes de maladies graves et incurables
- provoquant des souffrances physiques ou psychiques réfractaires
- pronostic vital engagé à moyen terme.
